Thursday, April 26, 2012

Dr Baba M. Sayed commente la résolution 2204 sur le Sahara occidental

Dr Baba M. Sayed commente la résolution 2204 sur le Sahara occidental “Le Conseil de sécurité a fait preuve d'une indifférence coupable” Par : Hafida Ameyar Baba Mustapha Sayed, président du Centre sahraoui de la recherche et des études stratégiques et politiques (CSRSP), également docteur en sciences politiques, s’exprime sur la résolution 2204 relative au Sahara occidental, adoptée le 24 avril par le Conseil de sécurité. Liberté : Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'adopter une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. Quel est votre commentaire ? Baba M. Sayed : La résolution 2204 a innové par rapport aux précédentes, en demandant plus de liberté de mouvement aux effectifs de la Minurso et en formulant le vœu que leurs communications soient désormais protégées contre les “curiosités” des services de renseignement marocains. Mais le Conseil de sécurité a gravement “fauté” en continuant de faire la sourde oreille aux appels de détresse des populations civiles sahraouies des zones occupées par le Maroc et aux appels des nombreuses organisations des droits de l'homme et de la société civile à travers le monde, qui refusent que la Minurso, mission de l’ONU pour un référendum au Sahara occidental, reste la seule mission qui ne s’intéresse pas aux droits des hommes et des femmes qu'elle est censée protéger. Il faut dire que depuis 1991, date du déploiement de la Minurso dans le territoire sahraoui, les Nations unies se sont montrées incapables d'amener le Maroc à honorer les engagements contractés dans le cadre du plan de paix et contenus dans la résolution 690 du Conseil de sécurité, à respecter, en tant que puissance coloniale, les obligations qui en découlent en vue de l'organisation du référendum d'autodétermination. Aujourd'hui, tout espoir d'obtenir la décolonisation du Sahara occidental par les voies pacifiques, du moins celles que l'on a empruntées jusqu'ici, est une illusion et une pure vue de l'esprit. Cette résolution répond-elle aux préoccupations exposées par le Secrétaire général de l’ONU dans son dernier rapport ? Non, malheureusement. Sur les deux requêtes essentielles de M. Ban Ki-moon, que sont la nécessité de redonner à la Minurso les moyens pour préparer activement le référendum d'autodétermination et élargir ses prérogatives pour défendre les populations civiles sahraouies contre l'arbitraire de l'occupant marocain, le Conseil de sécurité a fait preuve d'une indifférence coupable. En somme, la résolution 2204, comme celles qui l'ont précédée, ne fait qu'étaler au grand jour la mauvaise foi et l'hypocrisie de certaines puissances occidentales qui, lorsqu’il s’agit du Sahara occidental, n'hésitent pas à armer le bras du bourreau marocain et à absoudre les crimes dont il se rend régulièrement coupable contre les civils. Des puissances occidentales qui, en Libye et en Syrie par exemple, essaient de se donner le beau rôle des protecteurs des “révolutions” et des défenseurs désintéressés des droits des peuples et des citoyens arabes… Pensez-vous tout de même que la situation va s'améliorer pour le peuple sahraoui, en matière de respect des droits de l'homme et de décolonisation ? Tant et aussi longtemps que la Minurso n'aura pas retrouvé son rôle essentiel, celui qui lui a été assigné par le Conseil de sécurité, en 1991, à sa création, c'est-à-dire organiser dans les meilleurs délais le référendum d'autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de choisir librement son avenir, la situation du peuple sahraoui ne fera qu'empirer. Ce qui, du coup, ne fera qu'augmenter les risques d'instabilité et de désordre régionaux. J’ajouterais aussi que c'est le Maroc, avec sa funeste vision expansionniste, qui est la cause réelle de l'échec de toutes les tentatives entreprises par l’ONU, l'Union africaine et les autres organisations et instances internationales. Pourtant, tous ces efforts sont destinés à faire triompher la légalité internationale et le droit au Sahara occidental et, partant, à aider à jeter les bases saines et durables d'une coopération régionale qui profiterait à l'ensemble des peuples de la région et, au-delà, à son environnement sahélien et méditerranéen. C'est cette politique irresponsable et de courte vue de la monarchie marocaine qui nourrit, par ailleurs, depuis des lustres tous les démons de déstabilisation de toute la région, en l'exposant chaque jour un peu plus aux multiples et graves dangers d'émiettement et de balkanisation

Wednesday, April 18, 2012

The Western Sahara: forgotten first source of the Arab Spring

The Western Sahara: forgotten first source of the Arab SpringIt's time the US and the UN stopped looking the other way while the west's ally Morocco occupies and abuses the Sarahawis

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Carne Ross
guardian.co.uk , Tuesday 17 April 2012 20.30 BST Article history
Aminatou Haidar, the Western Sahara independence activist, speaking to press during her 2009 hunger strike, in Lanzarote, Spain. Photograph: Jose Rueda/AP
The Arab Spring began in the Western Sahara . In late 2010, the indigenous Saharawi population of this territory demonstrated against the occupying Moroccan authorities. Their demonstrations were violently put down. Eleven Saharawis were killed.

But this is one part of the Arab Spring that western governments don't want to talk about. And their silence, and the UN's complicity in it, is why that repression continues, and a terrible injustice is perpetuated.

Western Sahara was invaded by Morocco in 1975. Its indigenous population was, in contemporary parlance, ethnically cleansed. Around 150,000 of those driven out remain in isolated refugee camps in the Algerian Sahara: in tents, in the middle of the desert (I have been there; it is grim). The Saharawis, fought back in a guerrilla war that lasted until a ceasefire in 1991. The centerpiece of that ceasefire, repeatedly endorsed by the UN and international community, was that there would be a referendum for the people of Western Sahara to decide the future of the territory, and in particular whether it would be a independent state.

That referendum has never taken place. Western Sahara remains Africa's last colony. Morocco successfully delayed and manipulated the UN organization of the referendum until it ground to a halt. The UN attempts to get "the parties" to agree on a way forward. There has been no progress: Morocco refuses even to discuss a referendum. For this obstruction, Morocco pays no price whatsoever.

There have been systematic human rights abuses by Moroccan forces in the occupied Western Sahara, documented by Amnesty International (pdf) , Human Rights Watch (pdf) and the UN high commissioner for human rights (pdf) . This last report, never published at Morocco's insistence, recommended in 2006 that there be a permanent human rights monitoring presence in the territory. Despite this clear recommendation, Morocco's allies at the UN – in particular, France – have successfully blocked its implementation.

Western governments have, in recent months, paraded their new-found support for human rights and democracy in the Middle East. France's President Sarkozy has pressed the flesh in Libya and Tunisia, reveling in his status as liberator of the downtrodden. But you won't see him in the Western Sahara, and he won't mention the plight of the Saharawi people when he shakes hands with Morocco's king, his ally, Mohamed VI.

This week, the whole imbroglio will be discussed again at the UN security council. It's important to observe the subtle but pernicious ways in which injustice is perpetuated at the UN.

For instance, it has been revealed in recent weeks that the UN allows its own reports on Western Sahara to be doctored by Morocco, its occupier. No one, from Ban Ki Moon downwards, lifts a finger to stop it. The UN released successive and different versions of the report, explicitly indicating Morocco's "editing", including its removal of references to the Moroccan flag flying over the UN mission headquarters (a figurative symbol of what is really going on) and any reference to the mission's original mandate to organize the referendum.

Recently, the UK and South Africa, to their credit, have led efforts to institute human rights monitoring, and try to push for resolution to this long-lasting dispute. France continues to block. Its obstruction is unreported; it is carried out in small rooms at the UN, where French diplomats softly declare that they will not permit human rights "language" in the resolution. Their press spokesman tries not to answer questions about it from the few journalists who take an interest ("where's the story?" they ask, "it's been going on for years").

Morocco has been a good ally of the US, including by receiving prisoners for torture under the program of "extraordinary rendition": one of them a British resident, whose genitals were cut with razors by Moroccan government torturers . Today, Morocco has been quick to put itself on the right side of the Arab Spring, by supporting Nato in Libya. The kingdom has bought substantial lobbying muscle in Washington, including the former US ambassador to Rabat.

Hillary Clinton walks an awkward path on this issue, to put it politely, although the US, as this month's president of the UN security council, could play a decisive role. She has made speeches applauding the bravery of women who fight for human rights around the world. But she never mentions Aminatou Haidar , an extraordinary 42 year-old, who has been tortured, held in solitary confinement for years, and has endured 32 days of hunger strike in support of freedom for the Saharawi people. If Hillary Clinton were to meet this extraordinary and heroic woman, who has won numerous human rights prizes, I wonder if she would maintain the laissez-faire US policy that allows continuing repression and the suffering of thousands of refugees waiting for justice in the Sahara desert.

The personal is political. It is ordinary human beings like Aminatou Haidar who suffer in the Western Sahara. And the policies that maintain their suffering are decided by women like Secretary Clinton and the diplomats whom I know to be, at heart, decent people. Why this decency is suspended in Western Sahara is a case study in how diplomacy remains in many ways a morally corrupt business. It does not have to be this way.

• Disclosure notice: Independent Diplomat , the non-profit diplomatic advisory group, which Carne Ross heads, advises the Polisario Front, the representatives of the Saharawi people